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Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie

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Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie
Message de here4u posté le 14-02-2024 à 22:10:21 (S | E | F)
Hello dear workers!

Voici notre nouveau texte, très différent du précédent, mais tout aussi délicat à traduire... Pas vraiment difficile... vous
me direz... mais encore une fois, pas forcément évident à garder précision et élégance dans une traduction française...
J'espère que vous n'y passerez pas trop de temps... Je me sens très coupable de ce temps volé à vos "vacances", à vos loisirs,
à votre famille... Alors, j'espère simplement que vous trouverez un petit intérêt à ce texte moins optimiste... Hé, c'est
du P.D. James, tout de même !

Translate into French:

Susan Bradley switched on the bedside lamp, a pink glow under its frilled shade, and reaching for her dressing gown,
shuffled sleepily to the bathroom next door, and then to the nursery. With the sound of her footsteps the cries became
stronger. She picked up the warm, milky-smelling cocoon and crooned reassurance. Immediately the cries ceased and
Debbie’s moist mouth, opening and shutting like a fish, sought her breast. The books said to change the baby first, but
she didn’t want the sound of crying to wake Cliff.
But suddenly he was at the door, swaying slightly, his pyjama jacket gaping open. Her heart sank. She made her voice
sound bright, matter-of-fact.
«I hoped she hadn’t woken you darling. But it’s half past six. She slept over seven hours. Go back to bed, you can get
in another hour’s sleep.»
«I was awake already. And I can’t sleep.»
He placed a stool against the wall and crouched there in sullen misery. Susan told herself that she must keep calm,
mustn’t let nerves and muscles knot themselves into the familiar ache of worry. Everyone said it was bad for milk. She
said quietly.
«What’s wrong, darling?»
But she knew what was wrong. She knew what he would say. She felt a new sense of resentment that she couldn’t even
feed Debbie in peace. And she wished he would do up his pyjamas. Sitting like that, slumped and half naked, he looked
almost dissolute.
«I can’t go on. I can’t go into the laboratory today.»
«Are you ill?»
But she knew he wasn’t ill, at least not yet.

Adapted from Death of an expert Witness, by P.D. James

Ce texte est un et la correction sera en ligne le mardi 27 février.
May THE FORCEbe with you!




Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de gerold, postée le 16-02-2024 à 11:48:09 (S | E)
Bonjour here4u

pour cette nouvelle histoire et pour la correction du thème.

Susan Bradley switched on the bedside lamp, a pink glow under its frilled shade, and reaching for her dressing gown,
shuffled sleepily to the bathroom next door, and then to the nursery. With the sound of her footsteps the cries became
stronger. She picked up the warm, milky-smelling cocoon and crooned reassurance. Immediately the cries ceased and
Debbie's moist mouth, opening and shutting like a fish, sought her breast. The books said to change the baby first, but
she didn't want the sound of crying to wake Cliff.
But suddenly he was at the door, swaying slightly, his pyjama jacket gaping open. Her heart sank. She made her voice
sound bright, matter-of-fact.
«I hoped she hadn't woken you darling. But it's half past six. She slept over seven hours. Go back to bed, you can get
in another hour's sleep.»
«I was awake already. And I can't sleep.»
He placed a stool against the wall and crouched there in sullen misery. Susan told herself that she must keep calm,
mustn't let nerves and muscles knot themselves into the familiar ache of worry. Everyone said it was bad for milk. She
said quietly.
«What's wrong, darling?»
But she knew what was wrong. She knew what he would say. She felt a new sense of resentment that she couldn't even
feed Debbie in peace. And she wished he would do up his pyjamas. Sitting like that, slumped and half naked, he looked
almost dissolute.
«I can't go on. I can't go into the laboratory today.»
«Are you ill?»
But she knew he wasn't ill, at least not yet.

Susan Bradley alluma la lampe de chevet, lueur rose sous son abat-jour à volants, et, attrapant sa robe de chambre, elle se traîna dans un demi-sommeil vers la salle de bain toute proche, puis la chambre de bébé. Alors que le bruit de ses pas se rapprochait, les pleurs redoublèrent. Elle prit la petite fille dans son chaud cocon à l'odeur lactée et entonna une berceuse pour la calmer.
Les pleurs cessèrent instantanément, et la bouche humide de Debbie, qui s'ouvrait et se refermait comme celle d'un poisson, chercha son sein. Dans les livres, on disait de changer le bébé d'abord, mais elle ne voulait pas que les pleurs réveillent Cliff.
Mais le voilà tout d'un coup à la porte, zigzaguant légèrement, la veste de pyjama largement ouverte. Susan sentit son cœur se serrer. Elle s'efforça de parler clairement, sans rien laisser paraître.
"J'espérais qu'elle ne t'avait pas réveillé, chéri. Mais il est six heures et demie, elle a dormi plus de sept heures. Retourne te coucher, tu peux encore dormir une heure."
"J'étais déjà réveillé. Et je ne peux pas dormir."
Il plaça un tabouret contre le mur et s'affala dessus, prostré. Susan se dit qu'elle devait garder son calme, ne pas laisser ses nerfs et ses muscles se nouer en une boule d'angoisse, comme d'habitude. Tout le monde disait que c'était mauvais pour le lait.
"Qu'est-ce qui ne va pas, chéri ?" dit-elle doucement.
Mais elle savait ce qui n'allait pas. Elle savait ce qu'il dirait. Elle ressentit une colère, nouvelle chez elle, à la pensée qu'elle ne pouvait même pas allaiter Debbie en paix. Et elle aurait voulu qu'il rajustât son pyjama. Ainsi assis, avachi et à moitié nu, il donnait presque l'impression d'un débauché.
"Je n'en peux plus. Je ne peux pas aller au labo aujourd'hui."
"Tu es malade ?"
Mais elle savait qu'il n'était pas malade, du moins pas encore.



Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de magie8, postée le 18-02-2024 à 07:31:19 (S | E)
Hello BON pour correction Un grand MERCI
Translate into French:

Susan Bradley switched on the bedside lamp, a pink glow under its frilled shade, and reaching for her dressing gown,
shuffled sleepily to the bathroom next door, and then to the nursery. With the sound of her footsteps the cries became
stronger. She picked up the warm, milky-smelling cocoon and crooned reassurance. Immediately the cries ceased and
Debbie’s moist mouth, opening and shutting like a fish, sought her breast. The books said to change the baby first, but
she didn’t want the sound of crying to wake Cliff.
But suddenly he was at the door, swaying slightly, his pyjama jacket gaping open. Her heart sank. She made her voice
sound bright, matter-of-fact.
«I hoped she hadn’t woken you darling. But it’s half past six. She slept over seven hours. Go back to bed, you can get
in another hour’s sleep.»
«I was awake already. And I can’t sleep.»
He placed a stool against the wall and crouched there in sullen misery. Susan told herself that she must keep calm,
mustn’t let nerves and muscles knot themselves into the familiar ache of worry. Everyone said it was bad for milk. She
said quietly.
«What’s wrong, darling?»
But she knew what was wrong. She knew what he would say. She felt a new sense of resentment that she couldn’t even
feed Debbie in peace. And she wished he would do up his pyjamas. Sitting like that, slumped and half naked, he looked
almost dissolute.
«I can’t go on. I can’t go into the laboratory today.»
«Are you ill?»
But she knew he wasn’t ill, at least not yet.

Adapted from Death of an expert Witness, by P.D. James

Susan Bradley alluma la lampe de chevet, dont l'abat-jour à volants diffusait une faible lumière rosée, elle attrapa sa robe de chambre,
encore à moitié endormie, en trainant les pieds, elle se dirigea vers la salle de bains voisine, puis vers la chambre d'enfant. Au bruit de ses pas, les cris s'accentuèrent.
Elle prit le cocon chaud, à l'odeur de lait, et chantonna pour rassurer l'enfant. Immédiatement, les pleurs cessèrent et la bouche humide de Debbie, qui s'ouvrait et se refermait comme celle d'un poisson, chercha son sein. Les livres disait qu'il fallait d'abord changer le bébé, mais elle ne voulait pas que le bruit des pleurs réveille Cliff.
Mais soudain, il était à la porte,chancelant légèrement, la veste de pyjama grande ouverte. Le cœur de la jeune femme se serra. Elle fit en sorte que sa voix soit claire, le ton détaché et neutre.
"J'espérais qu'elle ne te réveillerait pas, chéri. Mais il est six heures et demie. Elle a dormi plus de sept heures. Retourne te coucher, tu peux dormir encore une heure."
"J'étais déjà réveillé. Et je ne peux pas dormir."
Il plaça un tabouret contre le mur et s'y baissa avec un air de grande détresse sombre. Susan se dit qu'elle devait rester calme, ne pas laisser les nerfs et les muscles se nouer dans la douleur familière de l'inquiétude. Tout le monde disait que c'était mauvais pour le lait.
Elle dit doucement.
"Qu'est-ce qui ne va pas, chéri ?"
Mais elle savait ce qui n'allait pas. Elle savait ce qu'il dirait. Elle éprouvait un tout nouveau sentiment de rancoeur du fait ne pas pouvoir nourrir Debbie en paix. Et elle souhaitait qu'il boutonne son pyjama. Assis comme ça, avachi et à moitié nu, il avait quasiment l'air d'un dépravé .
"Je ne peux pas continuer. Je ne peux pas aller au laboratoire aujourd'hui."
"Tu es malade ?"
Mais elle savait qu'il n'était pas malade, du moins pas encore.

Un grand merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour nous permettre de rester sur ce site, en réagissant rapidement.



Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de melena53, postée le 18-02-2024 à 21:02:23 (S | E)
Hello Here4u
Thank you very much for this new excercise.


Susan Bradley alluma la lampe de chevet, une lueur rose sous son abat-jour frangé, et attrapant sa robe de chambre elle se dirigea encore somnolente vers la salle de bain voisine, puis vers la chambre d’enfant. Au bruit de ses pas, les cris devinrent plus forts. Elle souleva le cocon chaud à l'odeur de lait et chantonna pour réconforter. Aussitôt les cris cessèrent et la bouche humide de Debbie, s'ouvrant et se fermant comme un poisson, cherchait son sein. Les livres disaient de changer le bébé d'abord, mais elle voulait éviter que le bruit des pleurs ne réveille Cliff.
Mais soudain, il était là, devant la porte, vacillant légèrement, sa veste de pyjama grande ouverte. Son cœur se serra. Elle donna à sa voix un ton neutre.
«J'espérais qu'elle ne t'avait pas réveillé chéri. Mais il est six heures et demie. Elle a dormi plus de sept heures. Retourne au lit, tu peux profiter d’une autre heure de sommeil»
«J'étais déjà réveillé. Et je n'arrive pas à dormir».
Il plaça un tabouret contre le mur et s'y accroupit dans une tristesse maussade. Susan se dit qu'elle devait rester calme, il ne faut pas laisser les nerfs et les muscles se nouer dans la douleur familière de l’inquiétude.
Tout le monde disait que c'était mauvais pour le lait. Elle dit doucement : » Qu'est-ce qui ne va pas, chéri? »
Mais elle savait ce qui n'allait pas. Elle savait ce qu'il dirait. Elle éprouva un nouveau ressentiment, elle ne pouvait même pas nourrir Debbie en paix !
Et elle aurait souhaité qu'il referme son pyjama. Assis ainsi, affalé et à moitié nu, il avait l'air presque débauché.
«Je n’en peux plus. Je ne peux pas aller au laboratoire aujourd’hui.»
« Es-tu malade? »
Mais elle savait qu’il n’était pas malade, du moins pas encore.

------------------
Modifié par lucile83 le 18-02-2024 22:53
gris




Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de happynutmeg13, postée le 19-02-2024 à 18:46:34 (S | E)
Hello and thank you Here4U for letting us know about a new author !

Here is my translation :



Susan Bradley alluma la lampe de chevet, lueur rose sous son abat-jour à volants, et attrapant son
peignoir, traîna les pieds tout endormie vers la salle de bains attenante, puis vers la chambre du bébé. Aux bruits de ses pas, les pleurs devinrent plus forts. Elle souleva le petit paquet chaud à l'odeur de lait et l'apaisa en fredonnant. Immédiatement les pleurs cessèrent et la bouche humide de Debbie, s'ouvrant et se fermant comme un poisson, chercha sa poitrine. Les livres disaient de changer d'abord le bébé, mais elle ne voulait pas que le bruit des pleurs réveillle Cliff.

Mais soudain il fut à la porte, chancelant légèrement, sa veste de pyjama largement ouverte. Le cœur lui manqua. Elle força sa voix à paraître vive, détachée.

« J'espérais qu'elle ne t'aurait pas réveillé chéri. Mais il est six heures et demie. Elle a dormi sept heures d'affilée. Retourne au lit, tu peux gagner une heure de sommeil de plus. »

« J'étais déjà réveillé. Et je ne peux pas dormir. »

Il plaça une chaise contre le mur et s'y affaissa dans un état de détresse maussade. Susan se dit qu'elle devait rester calme, qu'elle ne devait pas laisser ses muscles et ses nerfs se transformer en cette boule familière et douloureuse d'inquiétude. Tout le monde disait que ce n'était pas bon pour le lait. Elle dit calmement : « Qu'est ce qui ne va pas, Chéri ? » Mais elle savait ce qui n'allait pas. Elle savait ce qu'il dirait. Elle éprouva un sentiment nouveau de rancoeur de ne même pas pouvoir nourrir Debbie en paix. Et elle espéra qu'il remettrait correctement son pyjama. Assis de cette manière, avachi et à demi-nu, il avait presque l'air d'un débauché.

« Je ne peux pas continuer. Je ne peux pas aller au laboratoire aujourd'hui »
« Tu es malade ? »
Mais elle savait qu'il n'était pas malade, du moins pas encore.

Adapté de Mort d'un Expert accompli, de P. D. James.



Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de mayamalher92, postée le 23-02-2024 à 16:51:29 (S | E)
Hello Here4u,


Susan Bradley switched on the bedside lamp, a pink glow under its frilled shade, and reaching for her dressing gown,
shuffled sleepily to the bathroom next door, and then to the nursery. With the sound of her footsteps the cries became
stronger. She picked up the warm, milky-smelling cocoon and crooned reassurance. Immediately the cries ceased and
Debbie’s moist mouth, opening and shutting like a fish, sought her breast. The books said to change the baby first, but
she didn’t want the sound of crying to wake Cliff.
But suddenly he was at the door, swaying slightly, his pyjama jacket gaping open. Her heart sank. She made her voice
sound bright, matter-of-fact.
«I hoped she hadn’t woken you darling. But it’s half past six. She slept over seven hours. Go back to bed, you can get
in another hour’s sleep.»
«I was awake already. And I can’t sleep.»
He placed a stool against the wall and crouched there in sullen misery. Susan told herself that she must keep calm,
mustn’t let nerves and muscles knot themselves into the familiar ache of worry. Everyone said it was bad for milk. She
said quietly.
«What’s wrong, darling?»
But she knew what was wrong. She knew what he would say. She felt a new sense of resentment that she couldn’t even
feed Debbie in peace. And she wished he would do up his pyjamas. Sitting like that, slumped and half naked, he looked
almost dissolute.
«I can’t go on. I can’t go into the laboratory today.»
«Are you ill?»
But she knew he wasn’t ill, at least not yet.

Adapted from Death of an expert Witness, by P.D. James

Susan Bradley alluma la lampe de chevet, lumière rose sous son abat-jour volanté, et attrapant sa robe de chambre elle se dirigea en trainant les pieds et dans un demi-sommeil, vers la salle de bains, puis vers la chambre d’enfant. Au bruit de ses pas, les cris se firent plus forts. Elle souleva le bébé, chaud cocon à l’odeur de lait et fredonna pour le rassurer. Les cris cessèrent immédiatement et la bouche humide de Debbie, qui s’ouvrait et se fermait comme celle d’un poisson, chercha son sein. Les manuels disent qu’il faut d’abord changer le bébé, mais elle ne voulait pas que ses cris réveillent Ciff. Mais, soudain, il apparut sur le pas de la porte, titubant légèrement, la veste de pyjama grande ouverte. Son coeur se serra. Elle parla d’une voix claire, neutre.
“J’espère qu’elle ne t’a pas réveillé, chéri. Mais il est six heures et demie, elle a dormi plus de sept heures. Retourne te coucher, tu peux dormir encore une heure”
“J’étais déjà réveillé. Je ne peux pas dormir".
Il poussa un tabouret contre le mur et s’affala dessus, maussade et sombre. Susan se dit qu’elle devait garder son calme, ne pas laisser ses nerfs et ses muscles se nouer dans cette douloureuse crise d’angoisse qui lui était familière. Tout le monde dit que c’est mauvais pour le lait. Elle dit calmement “Qu’est-ce qui ne va pas, chéri ?” Mais elle savait ce qui n’allait pas. Elle savait ce qu’il allait dire. Elle ressentit une nouvelle irritation à l’idée qu’elle ne pouvait même pas nourrir Debbie en paix. De plus elle aurait aimé qu’il rajuste son pyjama. Assis comme ça, avachi et demi-nu, il ressemblait presque à un débauché. “Je ne peux pas continuer. Je ne peux pas aller au laboratoire aujourd’hui” “Tu es malade ?” Mais elle savait qu’il n’était pas malade du moins pas encore.

Thank you



Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de mad14, postée le 24-02-2024 à 17:15:16 (S | E)
Ex 269 Meeting Susan, Cliff and Debbie

Good morning here4u – Thank you for your correction.

Susan Bradley alluma la lampe de chevet, elle atteignit sa robe de chambre à la lueur rose ombragée de l’abat jour à volants, elle traîna les pieds, somnolente vers la porte de la salle de bain, puis vers celle de la chambre de l’enfant. Au bruit de ses pas, les pleurs augmentèrent. Elle se saisit du bébé chaudement emmailloté et à l’odeur douceâtre du lait et se mit à fredonner. Immédiatement les pleurs cessèrent et la bouche baveuse de Debbie s’ouvrait et se fermait à la manière d’un poisson, cherchant son sein. Les livres préconisaient de changer l’enfant en premier, mais elle ne voulait pas que les pleurs réveillent Cliff. Soudainement, il était à la porte se dodelinant, sa veste de pyjama négligemment ouverte. Son cœur se serra. Elle prit un ton léger, le plus neutre possible. J’espérais qu’elle ne te réveillerait pas, chéri. Mais il est six heures et demie. Elle a dormi plus de sept heures. Retourne au lit, tu peux dormir une heure de plus. Il plaça un tabouret contre le mur, s’y posa recroquevillé, dans une grande tristesse. Susan se disait qu’elle devait garder son calme, empêcher ses nerfs et ses muscles de se nouer en une boule douloureuse coutumière. Tout le monde disait que c’était mauvais pour le lait. Elle dit calmement : »Qu’est-ce-qui ne va pas chéri ? » . Mais elle savait ce qui n’allait pas. Elle savait ce qu’il dirait. Elle éprouva un nouveau ressentiment, elle ne pouvait même pas nourrir Debbie en paix. Elle souhaitait qu’il ferme son pyjama. Assis comme ça, avachi et à moitié nu, il paraissait presque dépravé.
« Es-tu malade ? » Mais elle savait qu’il ne l’était pas, au moins pas encore.
« Je ne peux pas continuer. Je ne peux pas aller au laboratoire aujourd’hui ».



Réponse : Ex269/ Meeting Susan, Cliff and Debbie de here4u, postée le 27-02-2024 à 22:31:10 (S | E)
Hello, dear workers!

Pas si facile qu’il semblait l’être… Facile à comprendre, ne contenant pas de vocabulaire trop difficile, le texte
avait cependant plusieurs passages très délicats à traduire en bon français, mais en restant fidèles au texte.
Bravo à ceux qui se sont confrontés à ces difficultés. Vous l’avez fait avec courage et avec succès.

Translate into French:


Susan Bradley switched on the bedside lamp, a pink glow under its frilled shade, and reaching for her dressing gown,
shuffled sleepily to the bathroom next door, and then to the nursery. With the sound of her footsteps the cries became
stronger. She picked up the warm, milky-smelling cocoon and crooned reassurance. Immediately the cries ceased and
Debbie’s moist mouth, opening and shutting like a fish, sought her breast. The books said to change the baby first, but
she didn’t want the sound of crying to wake Cliff.
But suddenly he was at the door, swaying slightly, his pyjama jacket gaping open. Her heart sank. She made her voice
sound bright, matter-of-fact.
«I hoped she hadn’t woken you darling. But it’s half past six. She slept over seven hours. Go back to bed, you can get
in another hour’s sleep.»
«I was awake already. And I can’t sleep.»
He placed a stool against the wall and crouched there in sullen misery. Susan told herself that she must keep calm,
mustn’t let nerves and muscles knot themselves into the familiar ache of worry. Everyone said it was bad for milk. She
said quietly.
«What’s wrong, darling?»
But she knew what was wrong. She knew what he would say. She felt a new sense of resentment that she couldn’t even
feed Debbie in peace. And she wished he would do up his pyjamas. Sitting like that, slumped and half naked, he looked
almost dissolute.
«I can’t go on. I can’t go into the laboratory today.»
«Are you ill?»
But she knew he wasn’t ill, at least not yet.

Adapted from Death of an expert Witness, by P.D. James


Susan Bradley alluma la lampe de chevet, lueur rose sous son abat-jour à franges, et tendant (1) le bras pour décrocher
son peignoir, elle traîna (2) les pieds, à demi-endormie vers la salle de bains attenante, puis dans la chambre du bébé.
Au bruit de ses pas, les cris se firent plus forts. Susan souleva la petite, chaud cocon à l’odeur de lait et chantonna
pour la rassurer. Les cris cessèrent instantanément, et la bouche baveuse de Debbie, s’ouvrant et se fermant comme celle
d’un poisson (3), chercha le sein maternel(). Les livres disaient de commencer par changer les couches du bébé, mais elle
ne voulait pas que les pleurs réveillent Cliff.
Mais soudain, il fut à la porte, titubant légèrement, la veste de son pyjama grande ouverte. Le cœur de Susan se serra.
Elle s’ efforça (5) de parler d’une voix vive et neutre.
« J’espérais qu’elle ne t’avait pas réveillé, chéri. Mais il est six heures et demie. Elle a dormi plus de sept heures d’affilée.
Retourne te coucher, tu peux encore dormir une heure. »
« J'étais déjà réveillé. Et je ne peux pas dormir. »
Il poussa un tabouret contre le mur et s’affala dessus, maussade et sombre. Susan se dit qu’elle devait rester calme,
ne pas laisser ses nerfs et ses muscles se nouer en une boule d'angoisse, comme d'habitude. Elle dit calmement :
« Qu’est-ce qui ne va pas, chéri ? »
Mais elle savait ce qui n’allait pas. Elle savait ce qu’il dirait. Elle ressentit une rancune, nouvelle chez elle, de
ne même pas pouvoir allaiter Debbie en paix. Elle espéra qu’il reboutonnerait son pyjama. Assis comme ça, avachi et
à demi-nu, il avait presque l'air d'un débauché.
« Je ne peux pas continuer ! Je ne peux pas aller au laboratoire aujourd'hui. »
« Tu es malade ? »
Mais elle savait qu'il n'était pas malade, du moins pas encore.

(1) To reach for something: il s’agit de décrire le mouvement consistant à tendre le bras, la main, pour attraper
un objet. (ici, la robe de chambre).
(2) To shuffle: traîner les pieds (fatigue ou nonchalance)
(3) « s’ouvrant et se fermant comme un poisson » passait en anglais, mais ne passait pas en français.
(4) Une des difficultés du texte était l’explicitation nécessaire de certains pronoms, ainsi :
- She picked up the warm cocoon: Le sujet (Susan) n’était mentionné qu’au tout début du texte. Nous sommes ici à la
troisième phrase : il est temps de le rappeler ! Le cocon était, bien sûr, les langes et couvertures dans lesquels Debbie
était enveloppée, bien au chaud.
- her breast: comme le texte venait de parler de Debbie, expliciter «her breast» donnait plus de clarté. J’ai choisi
de ne pas rappeler le prénom «Susan», mais ai utilisé l’adjectif « maternel ».
(5) She made her voice sound...: bien penser à l’idée de contrainte contenue dans l’expression «to make someone do something».
Ici, la contrainte portait sur Susan et lui était imposée par elle-même : s’efforça de
- Swaying: chancelant, titubant.

Encore pour votre travail et de vos belles trouvailles !




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